
es traitements injectables comme Ozempic (sémaglutide), Wegovy, Mounjaro (tirzépatide) ou Saxenda (liraglutide) ont révolutionné la prise en charge de l’obésité et du diabète de type 2. Leur efficacité repose sur une action sur l’appétit, la satiété et le métabolisme. Mais une question fréquente reste : que se passe-t-il après l’arrêt ?
Pourquoi la reprise de poids est fréquente ?
Les études montrent qu’une majorité de patients reprennent une partie du poids perdu dans les 6 à 12 mois suivant l’arrêt du traitement.
Les raisons principales sont :
•Fin de l’effet pharmacologique : les agonistes des récepteurs GLP-1/GIP ralentissent la vidange gastrique et réduisent la faim. Leur arrêt supprime ce mécanisme.
•Mécanismes physiologiques de défense : le corps tend naturellement à revenir à son “poids de consigne” (set point). Après une perte de poids importante, la dépense énergétique diminue et l’appétit augmente.
•Habitudes alimentaires : si les changements de mode de vie ne sont pas consolidés, le risque de rechute est plus élevé.
Peut-on limiter la reprise de poids ?
Certaines stratégies peuvent réduire le risque de rebond :
•Maintenir une alimentation équilibrée et structurée : privilégier protéines, fibres et aliments à faible densité énergétique.
•Activité physique régulière : au moins 150 min/semaine d’exercice modéré pour soutenir le métabolisme.
•Suivi médical et psychologique : accompagnement nutritionnel, thérapie comportementale et gestion du stress alimentaire.
•Traitement au long cours : dans certains cas, les injections sont poursuivies de manière chronique, comme pour le diabète.
•Transition progressive : plutôt qu’un arrêt brutal, certains praticiens recommandent une réduction graduelle de la dose, combinée à un soutien nutritionnel renforcé.
Message clé pour les patients
•Les injections comme Ozempic ou Mounjaro sont efficaces, mais la perte de poids n’est pas “définitive” si le traitement est interrompu.
•Une reprise partielle du poids est quasi inévitable sans changements durables de mode de vie.
•Ces médicaments doivent être intégrés dans une stratégie globale, incluant alimentation, activité physique et suivi médical à long terme.